Lieu: Hôtel Hofmatt, 4142 Basel-Münchenstein
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Titre de la conférence |
Intervenant(e) |
08.15 - 09.30 |
Arrivée |
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09.30 - 10.00 |
Mots de bienvenue |
Peter Gasser , Constanze Weigle, Marion Neumann und Ansgar Rougemont-Bücking Anna Rickli (Office Fédéral de la Santé Publique) |
10.00 - 10.50 |
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10.50 - 11.40 |
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11.40 - 12.00 |
Pause |
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12.00 - 12.50 |
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12.50 - 14.30 |
Pause lunch |
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14.30 - 15.20 |
La sagesse interdit : un voyage a l’origine du sentiment spirituel |
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15.20 - 16.10 |
Quelle place pour les professionnels non-médecins dans la consolidation des thérapies psychédéliques |
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16.10 - 16.30 |
Pause |
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16.30 - 18.00 |
Podium d'étique |
Modération : Marion Neumann Avec tous les intervenants de la journée Quels enjeux pour l‘implémentation des psychédéliques en médecine et en société ? Est-ce que les agendas sont compatibles ? |
18.00 - 19.15 |
Pause |
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19.15 - 20.15 |
Voyage Sonore |
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Dès 20.30 |
Party avec les Neuronautes ! |
Détails du programme
Quel traitement pour la souffrance psycho-spirituelle de fin de vie : abolition ou transcendance de la conscience ?
La souffrance humaine a été le combat des médecines dès leur origine depuis des temps immémoriaux. Elles ont amassé à travers les millénaires une sagesse empirique manifeste et une connaissance des outils offerts par la Nature et ses plantes. La classification de la morphine comme « stupéfiant » en 1916 par l’Occident l’a fait oublier de l’arsenal thérapeutique pendant plus de 70 ans. Elle est finalement réhabilitée à la fin du 20ème siècle et reste à l’heure actuelle un des meilleurs outils pour mitiger la douleur physique, somatique.
Le concept de « douleur totale » développé par Cicely Saunders, dans l’émergence du mouvement palliatif au milieu des années 1960, est venu étoffer le combat contre la douleur physique d’au moins trois dimensions supplémentaires : sa composante psychologique, sociale et spirituelle. Malgré des décades de recherche palliative, aucun traitement ne s’est révélé cliniquement suffisamment pertinent pour soulager ces dimensions. A tel point que dans des situations réfractaires de souffrance socio-psycho-spirituelle, certain-es praticien-nes en soins palliatifs préconisent l’utilisation de la sédation palliative pour réduire cette souffrance au prix de l’abolition de la conscience de l’individu souvent jusqu’au terme de sa vie. Cette approche d’étouffement sans résolution de la souffrance socio-psycho-spirituelle reste contestée et débattue dans la littérature bio-éthico-médicale.
L’engouement scientifique actuel pour la recherche en psychothérapie assistée par psychédélique, également détournée de l’arsenal thérapeutique médical moderne pendant plus de 50 ans, vient apporter une possible solution alternative à cette impasse clinique et narrative ; et cela en ravivant la conscience de l’individu et en mobilisant son potentiel de transcendance.
Sera-t-elle une thérapeutique suffisamment efficace et accessible pour tout le monde ?
Mécanismes neurobiologiques des psychédéliques : quel impact sur la question de la culture de conscience ?
Au niveau neurobiologique, les substances psychédéliques modifient la communication entre les centres cérébraux, ce qui permet un flux d'information inédit et curatif. D'un point de vue phénoménologique, ce processus peut être compris comme une recontextualisation : Un nouveau regard sur "l'ici et maintenant" devient possible, révélant des évidences à la fois libératrices et effrayantes. Ces prises de conscience ne concernent pas seulement la réalité de l'individu, mais aussi celle du collectif. La question se pose donc de savoir quoi faire de ces aperçus au quotidien. Ceci est le domaine de l'intégration. La culture de la conscience est une méthode qui aide à l'intégration. Il s'agit d'atteindre la plus grande autonomie possible pour l’expérience de sa propre conscience au niveau intellectuel et émotionnel et d'assumer la responsabilité pour sa vie. L'exposé met en lumière différents aspects de la culture de la conscience en tant que composante élémentaire d'un processus de transformation qui peut – bien sûr - également avoir lieu en dehors de l'expérience psychédélique.
Kétamine: la petite sœur (moins troublante) du LSD ?
La kétamine est utilisée depuis les années 60 dans le domaine de l'anesthésie. Cette substance dissociative a une marge de sécurité relativement large. Son potentiel addictif, évoqué surtout dans des contextes de fêtes, est souvent présenté dans la presse grand public. Pourtant, il est admis que cette molécule soit utilisée en « off label » en psychiatrie. La kétamine possède des vertus thérapeutiques considérables pour différentes indications psychiatriques (dépression chronique, ESPT). Tout thérapeute s’intéressant aux thérapies psychédéliques devrait connaître cette substance en raison de sa facilité d’accès, de son coût peu important, de son effet rapide, de la courte durée des (éventuels) effets indésirables et de son pouvoir introspectif. Avant d’initier une thérapie psychédélique à base de LSD, dont les séances sont particulièrement longues, énergivores et très coûteuses, une idée serait de réaliser des séances préliminaires avec cette molécule. Cette conférence abordera les différentes questions qui se posent quant à l’utilisation de ce médicament dans la pratique psychiatrique courante.
La sagesse interdit : une voyage a l’origine du sentiment spirituel
Des breuvages mythiques décrits dans les textes fondateurs des religions orientales aux états modifiés de conscience des plus grands prophètes, en passant par la nature originelle de l’eucharistie chrètienne, nous explorons ce qu’Huston Smith, l’historien religieux le plus influent du XXe siècle, appelait „le secret le mieux gardé de l’histoire“. Rigoureusement et abondamment sourcée, cette conference explore des questions et des hypothèses révolutionnaires sur la nature de la réalité et des expériences psychédéliques permettant d’accéder aux états de conscience élargis présentées ici comme l’origine du sentiment spirituel.
Quelle place pour les professionnels non-médecins dans la consolidation des thérapies psychédéliques
A l’heure actuelle, les psychédéliques peuvent être utilisés légalement dans le cadre scientifique et médical uniquement sur autorisation de l’Office Fédérale de la Santé Publique (OFSP) obtenue par les médecins. Alors comment faire si vous êtes psychologue, infirmier-ère, ethnologue, étudiant-e ou psychonaute et que vous souhaitez contribuer à ce type d’accompagnement ? Nous verrons ensemble quelles solutions s’offrent à vous. Quelles sont les qualités requises et essentielles pour guider de manière thérapeutique une personne avec des psychédéliques ? Au-delà des diplômes universitaires et des formations en traumatologie, il pourrait être nécessaire, voir primordial de posséder également de l’expérience en psychologie transpersonnelle et des connaissances sur les états altérés de conscience, voir même transcendantaux. En effet, il n’est pas rare de vivre un état mystique ou paroxystique durant une séance de thérapie assistée par substances. Des changements radicaux, des prises de conscience difficiles à gérer et des remises en question existentielles peuvent en découler. Les conséquences qui s’observent à la suite d’un voyage intense ne sont pas à négliger et apparaissent comme tout aussi importantes à encadrer. A ce sujet, je vous parlerai des témoignages de patient-e-s à qui je propose des suivis d’intégration des expériences psychédéliques et comment j’ai adapté mes outils et cadre de référence pour accueillir leurs précieux récits.